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Beau à la louche
27 octobre 2009

J’aime pas le pot au feu (Il ne faut jamais dire jamais)

 

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Je ne sais pas vous mais moi le pot au feu c'est pas trop mon truc: de la viande bouilli avec des légumes bouillis et des patates bouillies, comme ça de but en blanc ça me séduit moyen (même si on y ajoute du raifort pour égayer le tout). Mais il existe une fille extrêmement douée, qui a écrit un petit bouquin purement magique et qui a le pouvoir de faire aimer le pot au feu à n'importe qui. N'importe qui, même moi (même vous). Avec elle, le pot au feu est chaleureux, inventif, créatif et même complètement tendance... oui oui, au moins tout ça. Bref, elle rend le pot au feu glamour ce qui ne sera pas pour déplaire à ma copine foodista, Cathy, qui, avec son acolyte Requia a décidé que le pot au feu serait le plat de cet automne. Cette fille si douée c'est Sonia Ezgulian. Son nom doit sûrement vous dire un petit quelque chose (au moins): elle a écrit bon nombre de livres de cuisine (entre autres activités culinorapportées) dont "Petits ricochets de cuisine - Rebondissements gourmands d’un pot au feu du dimanche jusqu’au vendredi". Les esprits les plus vifs auront donc compris que c'est de ce petit bijou qu'il va être question dans les (nombreuses) lignes qui suivent...
 
Le principe du livre est simple mais qui a part elle aurait pu avoir une telle idée? Un dimanche, Sonia Ezgulian invite des amis à dîner, au menu des carottes râpées, du pot au feu, un bon pain de campagne et en dessert du riz au lait. Rien de plus basique et traditionnel. Ensuite, pendant la semaine qui suit, Sonia nourrit mari et amis en utilisant les restes, puis les restes de restes... Ce défit farfelu donne naissance à une cinquantaine de recettes qui sont bien loin de ce que l'on a l'habitude de se voir servir quand il est question d'utiliser les restes (qu'il soit de pot au feu ou pas).
 
Le livre débute donc fort logiquement par une recette de pot au feu dans les règles de l'art et s'en suit toute une ribambelle de recettes malignes, inventives et originales pour cuisiner les reste de ce pot au feu (mais aussi de la salade de carotte, du pain et du riz au lait): le pot au feu voyage au fil des jours de la semaine, se transforme, se déguise et nous on est bluffé par tant de créativité. Les papilles en émois, ce livre ne peut vous laisser qu'une envie: filer chez votre boucher et cuisiner illico presto un pot au feu (certes, si vous êtes végétarien peut être pas ^^).


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Déjà l'idée de fond est plus que séduisante, mais ce qui fait de ce livre un must have c'est aussi que la forme est de mise. Les photos d’Emmanuel Auger (son mari) sont parfaites, elles changent des photos lisses que l'on voit dans la majorité des livres de cuisine: elles sont pleines de vie et retranscrivent parfaitement l'atmosphère qu'il y avait dans sa cuisine quand Sonia préparait le pot au feu ou l’ambiance des dîners. L'écriture est décomplexée: Sonia nous raconte son défit comme à une copine, les recettes sont racontées plus que rédigées (pas de fastidieuse liste d'ingrédients, des quantités à adapter, plein de conseils pratiques que l'on trouve maintenant bien plus souvent sur les blogs de cuisine que dans les livres de cuisine)… ce qui fait que l'on peut lire ce livre comme un roman, dans son fauteuil, du début à la fin. Un grand bravo aux éditions tana qui avec la collection foood permettent aux auteurs gourmands de s'exprimer d'une façon bien différente que le simple recueil où les recettes font la queue-leu-leu au fil des pages. Ici les auteurs nous racontent des histoires, on peut ressentir la personnalité de chacun, le style semble complètement libre, d'une certaine façon je pense que c'est comme sur un blog: l'auteur raconte ce qu'il veut en utilisant la forme dont il a envie sans avoir de contraintes éditoriales ou de mise en page (en tous cas si il y en a, elles ne se ressentent pas du tout). [Pour découvrir les livres de la collection Foood...]
 


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Sous le charme, je me suis donc lancée dans l'opération pot au feu, mais comme je reste jeune et bornée et que j'ai décidé que je n'aimais pas le pot au feu, j'ai décidé de cuisiner le pot au feu et la salade de carotte mais de passer directement à la phase "cuisiner les « restes »" en zappant celle de "manger le pot au feu" (en même temps si on avait mangé le pot au feu je n'aurai plus eu assez de restes ^^). D'ailleurs les seules et uniques fois où je me suis lancée dans l'aventure pot-au-feu avant cette petite session, c'était uniquement dans le but de réaliser des fleischschnaka, ma spécialité culinaire alsacienne préférée.
Petite démonstration de ce que deux jours en compagnie du fabuleux livre de Sonia Ezgulian peuvent donner....

 

J-1 : on prépare les bases

 

LE Pot au feu

À la boucherie :
600g de queue de bœufPOF_04
1kg de macreuse (= paleron)
600g de jumeau
4 os à moelle
Chez le primeur :
3 grands poireaux (ou 6 petits)
6 carottes
6 navets
½ chou blanc ou frisé
4 pommes de terre
1 oignon blanc
Du persil plat
Des pluches de céleri branche
Dans le placard à épices:
4 clous de girofle
Quelques grains de poivre noir
Quelques feuilles de laurier
Quelques brins de thé ou quelques pincées de thym séché
Et aussi :
Une bonne quantité de ficelle alimentaire
Une cocotte bien bien grande

On commence par préparer les bouquets garnis tout en suivant scrupuleusement la charmante méthode de Sonie Ezgulian : couper des bandes de 10 centimètres de long environ de vert de poireau, prendre deux bandes, les disposer en croix, au centre de la croix déposer des pluches de persil, des pluches de céleri, du thym et une feuille de laurier ; replier ensuite les lamelles de poireau et bien ficeler le tout. J’ai utilisé 4 bouquets garnis pour le pot au feu (mais tant que vous êtes lancé dans les travaux manuels, vous pouvez préparer plein de petits bouquets garnis à congeler pour plus tard.) Réserver.


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Seconde étape : s’occuper de la viande en commençant par soigneusement ficeler les morceaux de queue de bœuf ensemble puis détailler la macreuse et le jumeau en gros morceaux.
Déposer ces trois viandes au fond de la cocotte, bien recouvrir d’eau froide, saler et mettre sur feu vif, couvrir jusqu’à ébullition puis laisser ajouter les bouquets garnis et laisser mijoter à découvert, à feu tout doux pendant une heure.
 


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Pendant ce temps on ne s’ennuie pas puisqu’il faut écumer régulièrement mais aussi:

  • Éplucher une des carottes (la plus grosse), découper 8 épaisses rondelles de carottes. Prendre deux des rondelles et les utiliser pour boucher les extrémités d’un des os à moelle, ficeler bien le tout pour que tout reste en place. Faire de même avec les autres os à moelle. Réserver.
  • Couper les extrémités des poireaux, enlever la couche la plus externe, les fendre en deux dans le sens de la longueur et bien les rincer. Couper ensuite chaque demi poireau en deux dans la longueur, superposer l’une sur l’autre chacune des deux moitiés obtenue et ficeler bien. Faire de même avec tous les poireaux. Réserver.
  • Peler l’oignon, le piquer des clous de girofle. Réserver.
  • Concasser les grains de poivre noir (ou utiliser du poivre mignonnette si vous avez à la fois une tendance flemmasse et une armoire à épice outrageusement garnie de telles fantaisies).

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Quand ça fait déjà une heure que la viande mijote à feu tout doux, on ajoute dans la grande marmite les os à moelle, les poireaux, l’oignon et le poivre, le bouillon ne fait plus d’écume et c’est parti à nouveau pour une autre heure de mijotage à feu tout doux. Et comme vous vous en doutez, pendant ce temps on ne s’ennuie pas non plus puisqu’il faut éplucher, laver et découper en gros morceaux les carottes et les navets. Noch einmal : quand ça fait déjà deux heure que la viande mijote à feu tout doux avec en plus ses poireaux, os à moelle et tout le tralala, on ajoute dans la grande marmite carottes et navet et c’est reparti encore une fois pour une heure de petits bouillonnements à feu tout doux.

Pendant la troisième heure de cuisson :

  • Eplucher et rincer les pommes de terre, les couper en quatre. Réserver.
  • Enlever les feuilles externes du chou, porter une grande casserole d’eau salée à ébullition, y ébouillanter 10 minutes le chou, égoutter et réserver.

Une fois la troisième heure de cuisson achevée, ajouter au pot au feu les pommes de terre et le chou et laisser mijoter une dernière heure. La viande aura donc cuit quatre heures au total.




La salade de carotte

Une douzaine de carottes
50mL d’huile d’olive

3 cuillères à soupe de sauce soja
Le jus d’une orange et 1/3 de ses zestes finement émincé
1 gousse d’ail pelée et râpée
Quelques pluches de céleri branche lavée séchées et finement émincés
1 petit pouce de gingembre (pelé et râpé)
Sel & Poivre

Éplucher et laver les carottes, les râper avec une râpe de taille moyenne.
Dans un shaker mettre tous les autres ingrédients et bien mélanger la vinaigrette ; assaisonner la salade de carotte avec un peu de vinaigrette (il en restera pour plus tard et pour le lendemain) et mettre au frais dans un tupp’.

 


Le jour J : on cuisine et à on s’amuse

 

Les quenelles de pain

Pour une vingtaine de quenelles
350g de pain rassis (j’avais dans le lot une partie de pain aux olives noires et de pain au seigle)
3 verres de lait (demi écrémé) (500g)
3 œufs battus
5 cuillères à soupe de farine
Sel et poivre
1 cuillère à café de fenugrec
2 noisettes de beurre salé
Bouillon de pot au feu

Etaler les morceaux de pain dans un plat, recouvrir de lait et laisser s’imbiber pendant une demie heure. Presser ensuite le pain entre les mains pour l’égoutter puis l’émietter dans un bol. Ajouter au pain les œufs, bien mélanger puis ajouter la farine, saler, poivrer et ajouter une cuillère à café de fenugrec ; mélanger. Façonner de jolies quenelles à l’aide de deux cuillères à soupe, les déposer sur un plat et les laisser croûter à l’air pendant une heure
Porter une casserole d’eau salée à ébullition, y pocher les quenelles en deux fois, quand les quenelles remontent à la surface les récupérer à l’écumoire, les égoutter et les faire patienter sur un plat.
Faire réduire du bouillon de pot au feu sur feu vif.
Au moment de servir : faire dorer sur tous les côtés dans un peu de beurre salé les quenelles de pain, les servir napées du bouillon un peu réduit.
 

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Les steaks de pot au feuPOF_17

Pour 10 petits steaks
300g de viande (mélange macreuse – jumeau)
110g de pain au seigle un peu sec
3 jaunes d’œuf battus
Sel et Poivre

Hacher la moitié de la viande au couteau et effilocher l’autre moitié en suivant les fibres de la viande, mettre dans un saladier.
Dans une assiette à soupe ou un bol, tremper le pain dans de l’eau jusqu’à ce qu’il soit ramolli puis le presser ensuite entre les doigts pour l’égoutter puis l’émietter et l’ajouter dans le bol avec la viande. Ajouter les jaunes d’œufs, saler, poivrer et bien mélanger. Façonner avec la paume des mains des petits steaks, les déposer sur une planche, filmer au contact et réserver.
Au moment de servir : faire dorer à la poêle dans un peu d’huile d’olive, recto verso.


Les palets aux carottes

400g de carottes râpées assaisonnées (égouttez les)
3 blancs d’œuf légèrement battus
1 petit pouce de gingembre (pelé et râpé)
Un peu de noix de muscade moulue
½ oignon blanc épluché et finement émincé
Sel, Poivre
Un beau filet de miel
Persil plat et coriandre (lavé, séché, finement émincé)

Dans un saladier, mélanger tous les ingrédients. Filmer au contact et réserver.
Au moment de servir : faire chauffer un peu d’huile de friture dans le fond d’un fait tout, y déposer 4 à 5 cercles à entremet (selon la taille du fait tout), déposer dans chaque cercle 2-3 cuillères à soupe de la préparation à base de carottes, tasser du dos de la cuillère. Laisser bien dorer d’un côté avant d’enlever le cercle à entremet et de retourner le palet de carottes pour le faire dorer de l’autre côté.
Quand les deux côtés sont dorés, déposer sur une feuille de papier sopalin puis servir aussitôt, encore chaud, avec les steaks de pot au feu, surmonté de quelques pluches de persil plat et de coriandre assaisonnés de quelques gouttes de vinaigrette (préparée la veille).

 

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Kefta de pot au feu

Pour une douzaine de kefta de taille moyenne
300g de viande (mélange macreuse –jumeau)
80g de tomates séchées*
3 cuillères à soupe d’huile d’olive
3 cuillères à soupe de chapelure
3 œufs battus
Sel, poivre
Cannelle en poudre
Piment en poudre
Une douzaine de petits pics à brochette de taille moyenne
Pour la sauce :
2 yaourts natures
Des feuilles de menthe (lavé, séché, finement émincé)
Sel et poivre
* Si vos tomates séchées sont en bocal et baignent déjà dans l’huile, pas la peine d’en rajouter. On peut aussi utiliser simplement de la purée de tomates séchées que l’on trouve en épicerie fine.

Effilocher la viande dans le sens des fibres, réserver dans un bol.
Mixer les tomates séchées avec l’huile pour obtenir une pâte de tomate séchée. Ajouter à la viande la purée de tomate séchées, la chapelure, les œufs, saler, poivrer, ajouter un voile de cannelle et un peu de piment, bien mélanger.  Mettre tout ça dans le bol d’un mixeur et hacher : on va obtenir une préparation bien homogène et souple. Goûter pour rectifier éventuellement l’assaisonnement et ajouter peut être un peu de piment.
Façonner des brochettes de farce autour des pics à brochette en malaxant et pressant la viande autour du pic en bois. Déposer les brochettes au fur et à mesure sur la plaque du four recouverte de papier sulfurisé. Filmer au contact et réserver.
Au moment de servir : préchauffer le four à 200°C, enfourner en même temps que les billes de carotte pour 10 minutes. Pendant la cuisson préparer la sauce pour accompagner ces kefta : mélanger les yaourts natures avec la menthe, assaisonner.


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Bonbons de carotte épicés

Pour une trentaine de pièces
8 cuillère à soupe de salade de carotte assaisonnée mais égouttée
2 œufs battus
6 cuillères à soupe de chapelure
Sel & Poivre
Graines de pavot, de sésame, cumin
Fleur de sel

Dans un saladier mélanger les carottes, les œufs et la chapelure. Saler, poivrer et bien mélanger pour amalgamer la préparation. Entre les mains et avec les doigts façonner de petites billes de carotte de la taille de noisettes, les déposer au fur et à mesure sur la plaque du four recouverte de papier sulfurisé. Saupoudrer de pavot, de sésame et de cumin. Filmer au contact.
Au moment de servir : préchauffer le four à 200°C, enfourner en même temps que les brochettes de kefta pour 10 minutes. Au sortir du four, saupoudrer d’un peu de fleur de sel.



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Et voilà ! J’ai servi les bonbons de carotte et les petites brochettes de kefta en amuse-bouche/entrée. Les bonbons de carottes sont une chouette découverte : crousti-fondants je pense qu’ils feraient manger (et aimer!) des carottes à toute personne qui y est réfractaire. Les brochettes de kefta étaient parfaites, depuis le temps que j’avais envie d’en faire, je crois que j’attendrais moins longtemps pour en refaire :)
J’ai ensuite servi en plat les steaks de pot au feu (terribles !) avec les quenelles de pain (c'est quelque chose que j'adore mais je crois que je préfère quand même la version alsacienne, mais à ce sujet les avis divergent) et les galettes de carotte (c’était pas mauvais du tout mais moins bluffant que le reste). C’était un repas parfait pour six personnes. J'étais ravie.

Le lendemain, j’ai même pu jouer les prolongations avec le peu de viande qu’il me restait et j’ai profité du merveilleux bouillon de pot au feu pour cuisiner, au retour du boulot, en moins de temps qu’il en faut pour le dire, la savoureuse soupe de boulettes de viande de pot au feu, au riz et au citron, proposée par Sonia Ezgulian. À ce sujet je ne ferais que vous retranscrire les paroles de N. après sa première cuillère, ça tient en un mot : « extra ».

Je referai rapidement du pot au feu, car l'envie de faire les bonbons de viande de Sonia Ezgulian est bien trop grande...
Et puis comme en ce moment j'ai envie de vous parler de livres de cuisine, je crois qu'il sera encore question de bouquins dans certains des prochains billets... et peut être même encore de Madame Ezgulian qui sait...

 

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fooodPetits ricochets de cuisine
de Sonia Ezgulian & Emmanuel Auger
Edition Tana, Collection Foood
12€

Ce livre a reçu le Coup de Coeur du Prix Eugénie Brazier pour la transmission culinaire

Le site de Sonia Ezgulian:
Les sardines filantes
(la rubrique "boutique" regorge de propositions très tentantes ^_^)

Le site de la collection Foood:
Martine Camillieri - Edition Foood

 

Et pour tout savoir sur le pot au feu:
Tiuscha est entrain de rédiger un "petit" dossier sur le sujet!

 

Commentaires
L
Oui j'avais offert à N. son livre sur les plateaux télé :)<br /> <br /> Souvent si on veut bien cuisiner les restes et faut fabriquer des restes ;)
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M
Moi ce que j'aime dans le pot au feu c'est la petite sauce gribiche qui l'accompagne et le relève un peu! Comme j'adore aussi Sonia Ezgullian (tu connais son livre sur les plateaux télés?) j'ai été ravie de découvrir ton post quand j'ai décidé d'en faire un pour des amis il a quelques semaines...malheureusement j'ai des amis qui contrairement à toi adore le pot au feu et il m'est resté très peu de restes à recycler... j'ai seulement pu faire un petit plat de raviolis au céleri rave cuit dans le bouillon...la prochaine fois je fais comme toi et je zappe le pot au feu dominical pour passer directe à l'étape cuisiner les restes! Merci pour ton blog qui est toujours une source d'inspiration...
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L
J'avoue que je ne sais pas trop, je ne l'ai jamais servi en pot au feu tel quel je le transforme toujours... Le mieux est de demander conseil à ton boucher pour les quantités
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V
ah ben c'est fou, je veux justement faire mon premier pot au feu :)<br /> <br /> Tes proportions sont pour combien de personnes ? 6 ?<br /> <br /> Merci :)
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L
Il en restait?
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